Résidence étudiante de 208 logements
DOMOFRANCE
PHILIPPE DUBUS ARCHITECTES
4 654 m² SP
9 M euros HT
Effinergie+ / NF Habitat HQE
Concours août 2016
Résidence étudiante de l'ENSAVT, Champs-sur-Marne (77)
Cette résidence étudiante sera didactique, un cas d’étude en matière d’architecture bioclimatique pour les futurs résidents qui ne sont autres que les étudiants de l’école d’architecture de Marne-la-Vallée conçue par Bernard Tschumi, située sur la même parcelle. L’agence saisie cette opportunité qui rime avec délais et budget trop serré !
Afin de répondre aux ambitions environnementales et aux contraintes techniques et budgétaires, l’agence retient un principe constructifs simple, une ossature poteaux/poutres et dalles en béton préfabriqué, complétée d’une enveloppe performante en panneaux bois et isolation croisée, assemblés en atelier.
Sur ce principe, l’agence conçoit deux bâtiments dont les comportements thermiques tirent parti de leurs différentes morphologies. Le premier, allongé en lisière du bois de Grâce, affiche de grandes surfaces vitrée sur les circulations en façade sud sur le jardin, captant ainsi l’énergie solaire. Le second s’érige à la verticale en une tour signal compacte de dix niveaux dont le pignon sud est vêtu de capteurs solaires. Au rez-de-chaussée, les deux bâtiments sont reliés par les espaces communs qui s’articulent autour du jardin du campus.
Au-delà de l’innovation technique, ce concours permet à l’agence de construire une réflexion sur les usages d’une résidence étudiante. Les appartements sont modulaires et peuvent s’associer afin de transformer un studio en collocation, T2, T3 ou T4. Dans les deux bâtiments, les circulations communes sont surdimensionnées, elles desservent et prolongent les logements étudiants. Dans un cas, ces coursives longent le bâtiment horizontal en bordure du jardin ; dans l’autre, elles traversent chaque niveau de la tour du nord au sud, dessinant de vastes terrasses intérieures pour les logements. Les circulations se dilatent ici et là pour créer de petits salons avec bancs intégrés. Les étudiants s’approprieront ces espaces communs et ne manqueront pas de les moduler au gré de leurs envies : où l’on découvre que la collectivité est le revers heureux de l’individualité et vice versa… sous de multiples formes.